braniya chiricahua




L'ancien se meurt, le nouveau ne parvient pas à voir le jour. Dans ce clair-obscur surgissent des monstres.
Antonio Gramsci

samedi 10 janvier 2015

JE NE SUIS PAS CHARLIE ! (Actualisé)


Explication : le 22 juillet 1987, le caricaturiste palestinien Naji El Ali était assassiné à Londres par un agent du Mossad. Margaret Thatcher avait fait fermer l'antenne du Mossad et expulser deux espions de Tel-Aviv. Et ce fut tout.

Le lendemain des "attentats" du 11/9, le quotidien "Le Monde" -dirigé alors par Jean-Marie Colombani- titrait en une "Nous sommes tous des Américains". Cri du coeur, cri de vérité alors que l'on ne savait encore rien des probables auteurs des attentats. Peu importe disait le journal : l'Amérique est attaquée, nous sommes avec elle, mieux nous sommes elle. C'est dire autrement qu'en dernière analyse, nous nous sentons profondément américains parce que l'Amérique, c'est notre culture, notre civilisation -les yankees ont inventé la notion de "choc des civilisations" justement pour cela, obtenir l'alignement des Européens derrière eux, contre l'Autre, l'inconnu, le barbare. Hier, le barbare était le communiste, aujourd'hui, c'est le musulman.

Aujourd'hui, on nous suggère qu'il faut dire, clamer, écrire : "Je suis Charlie". Et c'est un Philippe Val larmoyant qui a soufflé ça aux médias ! P. Val, celui qui a embringué Charlie-Hebdo dans la guerre que les néocons criminels ont déclaré à la religion musulmane sous couvert de défense de la liberté d'expression, et qui porte une responsabilité écrasante dans la dérive insensée du journal. Mais souvenons-nous comment Val a défendu la liberté d'expression de l'un de ses caricaturistes, Siné, qui avait simplement conclu ironiquement la chronique des épousailles du fils Sarközy avec l'héritière des magasins Darty par un "Il ira loin ce petit !" Gros tintamarre des médias-coolies des officines sionistes. Val s'empresse de licencier Siné qui sera encore traîné devant les tribunaux (qui le relaxeront). Liberté d'expression ? De grâce, assez de mensonges, d'hypocrisie et de lâcheté !

Pas plus qu'hier, après le 09/11, je n'étais yankee -bien au contraire, j'avais pris une mesure de rétorsion immédiate, celle de ne plus jamais acheter Le Monde-, pas plus aujourd'hui je ne suis Charlie. Être Charlie, c'est cautionner la ligne néocon du journal. Être Charlie, c'est être aux côtés de Philippe Val, de Caroline Fourrest, d'Antoine Sfeir, de Mohamed Sifaoui et de Jean-Baptiste Bothul (le philosophe que le monde envie à la France), ce qu'à Dieu ne plaise ! Être Charlie, c'est être manipulé comme l'ont été les caricaturistes de Charlie-Hebdo eux-mêmes et les Kelkal, Merah, Kouachi et consorts.

Il faut voir les choses dans leur développement. Déjà, des éléments nouveaux se sont fait jour qui ne laisseront pas d'interroger les gens qui ne veulent pas bêler avec le troupeau :

1-La voiture de police fixe -celle qui était en faction en permanence devant l'entrée de l'hebdomadaire avec deux policiers-,aurait été supprimée du dispositif de sécurité récemment. C'est Jeannette Bougrab, ancienne secrétaire d'Etat de Sarközy et compagne de Charb (Stéphane Charbonnier, directeur de Charlie-Hebdo), qui l'a dit (sur France 2).

2-Les services secrets algériens ont alerté leurs homologues français le 06 janvier de l'imminence d'un attentat à Paris. Ce qui veut dire que les services algériens ont des taupes dans ces milieux. À chacun de tirer la conclusion qui lui semble découler logiquement de cet état de faits. Personnellement, cette information me glace l'échine.

3-Le "New-York Times" a révélé que l'un des frères Kouachi a fait une formation dans un centre d'entraînement d'El Qaïda au Yémen. Cette "information" a mis les services français dans une situation embarrassante. Le ministre de l'Intérieur (sur France 2) s'est montré sceptique sur la validité de cette information. Rappelons que le New-York Times -les autochones l'appellent le "Jew-York..." - est le porte-parole de la communauté juive new-yorkaise et celui des néocons. Il s'est particulièrement distingué par son acharnement en faveur d'une intervention en Irak. Chacun en tirera les conclusions.

4-La chaîne BFM vient de révéler qu'elle a pris contact, téléphoniquement, avec les présumés auteurs des attentats contre Charlie-Hebdo et contre la supérette casher. Le plus étrange est que ces contacts ont été pris au moment où les forces de police encerclaient les présumés auteurs. La question essentielle que posait BFM était de savoir si les présumés auteurs se réclamaient d'une organisation et laquelle. C'est comme si BFM savait que les présumés auteurs n'allaient pas sortir vivants du siège et que la chaîne n'avait rien de plus urgent que de valider l'information du New-York Times. Plus urgent que de s'enquérir du sort des otages ou de conseiller aux présumés auteurs de se rendre. 

Après le choc, viennent les sentiments, bons ou mauvais ; après, viendra le temps de la raison, le temps où l'on regrette généralement de s'être laissé berner par des manipulateurs sans religion ni nation comme disent les Arabes.



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